Région : Provence-Alpes-Côte-d’Azur – Superficie : 5 992 km2 – Point culminant : la Montagne de Lachens (1 715 m).
Chef-lieu : Toulon. 3 arrondissements. 41 cantons. 153 communes. – Population : 815 449 hab. (recensement 1990)
Histoire
Entre les Alpes-Maritimes scintillantes et la plénitude des Bouches-du-Rhône, le Var s’impose comme la Provence profonde. Son histoire a connu les mêmes péripéties que les départements voisins dont il n’est séparé administrativement que depuis la Révolution. Les Massaliètes sont présents à Tauroentum (Le Brusc), Olbia (Hyères) et Saint-Tropez.
Les Romains font de Fréjus et de Riez leurs plus importantes garnisons (Fréjus était le deuxième port de la Méditerranée antique après Ostie). Les Barbares aux 5ème et 6ème siècles, puis les Arabes à partir du 8ème siècle, tenteront de s’approprier son territoire (ces derniers se maintinrent à La Garde-Freinet jusque sous la monarchie). Les comtes de Provence, au 12ème siècle, succédèrent au Saint-Empire, pour remettre en 1481 au royaume de France la dernière belle province qui lui échappait.
Cela n’empêcha pas d’autres malheurs tels que les campagnes de Charles-Quint, les massacres des guerres de Religion et de la Ligue, les guerres de succession d’Autriche et d’Espagne, les déprédations de la Révolution. Le 17ème siècle consacra Toulon comme premier établissement naval. Enfin, les Etats de Provence l’administrèrent jusqu’à la découpe en départements par la Révolution. C’était alors un vaste territoire comprenant la majorité de la Provence maritime, des calanques marseillaises aux rives du Var; après l’annexion du comté de Nice en 1860, l’arrondissement de Grasse fut rattaché au département des Alpes-Maritimes nouvellement formé : ainsi le département continue à porter le nom d’un fleuve qui ne le traverse plus.
Lors de la dernière guerre, en 1942, Toulon fut le témoin du triste sabordage de la flotte française par son propre amiral, mais eut la joie, en 1944, d’être le théâtre du débarquement des troupes alliées. Le Var resta toujours une région farouche et intraitable, comme on l’a vu en 1974 à la suite du transfert – assez inexplicable – de la préfecture de Draguignan à Toulon.