Si plusieurs études se sont centrées sur la représentation de la femme, très rares sont celles qui ont abordé celle du taureau – pourtant motif essentiel chez l’artiste -, et aucune n’a traité de la double thématique liant les deux sujets qui parcourent l’œuvre entier de l’artiste, jusqu’à l’obsession.
Annie Maïllis, commissaire d’expositions et auteur du film Pablo Picasso et Françoise Gilot “la femme qui dit non”, a publié plusieurs ouvrages sur Picasso ayant pour objet la Méditerranée et le taureau dans leurs représentations.
L’œuvre monumental de Picasso est parcouru depuis ses premiers dessins d’enfant jusqu’à ses dernières  gravures par deux figures : celle de la femme et celle du taureau. L’artiste les a conjuguées dans de nombreuses variations, représentatives de son évolution sur plusieurs plans : intime, idéologique, historique et, bien entendu, esthétique. Or, ces deux axes autour desquels
gravite sa création subissent aujourd’hui les assauts d’une cancel culture qui les condamne prétextant que Picasso aurait été un amant violent et un aficionado convaincu.