Gard

Région  : Languedoc-Roussillon  – Superficie  : 5 848 km2  – Point culminant  : l’Aigoual 1 567 m.

Chef-lieu : Nîmes. 3 arrondissements, 45 cantons, 353 communes.

Population  : 585 049 hab. (recensement 1990)

Histoire
De nombreux vestiges témoignent de la permanence de l’habitat tout au long de la période préhistorique. Peuplée par la tribu des « Volques Arecomici », la région connut une grande prospérité sous la domination romaine. Nîmes, l’antique Nemausus, devint une des villes principales de la Narbonnaise.

Les invasions barbares causèrent un certain déclin et la ruine de l’oeuvre romaine. Le christianisme fut introduit par saint Baudile. L’évêché de Nîmes fut créé dès le 4ème, celui d’Uzès au 5ème. Dès cette époque, les abbayes de Saint-Baudile, Psalmody et Saint-Gilles commencèrent à étendre leur puissance. C’est au 9ème que s’organisa la féodalité. Incorporé au comté de Toulouse, le territoire du Gard fut partagé entre divers seigneurs (vicomtes de Nîmes, seigneurs d’Anduze, Sabran, Sauve, Sommières, Uzès).

La région nîmoise fut entraînée dans l’hérésie albigeoise, à l’issue de laquelle le comté de Toulouse fut rattaché à la France, au 13ème. La réforme trouva dans la région cévenole un terrain particulièrement favorable. Les guerres de Religion y furent acharnées et longues. Au 17ème, le duc de Rohan, chef des protestants, souleva le pays et établit son quartier général à Anduze. Richelieu et Louis XIII vinrent rétablir l’ordre et, en 1629, fut signée la paix d’Alès, ou édit de Grâce, accordant la liberté religieuse, mais supprimant les privilèges politiques.

Pour lutter contre la Réforme, Alès fut érigé en évêché. Après la révocation de l’édit de Nantes, en 1685, la résistance s’organisa dans les Cévennes. En 1702, elles furent le cadre d’un profond soulèvement religieux, la guerre des Camisards. Jusqu’en 1705, les calvinistes cévenols tinrent tête aux armées royales, sous la conduite de leurs chefs, Cavalier et Roland. La Révolution ranima les dissensions et affermit la différence de comportement des deux blocs, ce qui marqua toue la vie politique au cours du 19ème : les protestants se retrouvèrent chez les républicains de 1792, les constitutionnels d’après 1815, les partisans de la Troisième République; les catholiques fervents se situèrent à l’opposé, alors qu’une fraction moins conservatrice évolua, d’où les cercles des « rouges » qui, dans tous les villages, s’opposèrent aux cercles des « blancs ». Enfin, de nombreux cévenols s’illustrèrent dans les maquis au cours de l’Occupation allemande de 1939-1945.