Hérault

Région  : Languedoc-Roussillon  – Superficie  : 6 224 km2  – Point culminant  : l’Espinouse 1 124 m .

Chef-lieu : Préfecture Montpellier. 3 arrondissements. 45 cantons. 343 communes.  – Population  : 794 603 hab. (recensement 1990)

Histoire
L’homme de la fin du quaternaire ouvre le chapitre de l’histoire de l’Hérault. La grotte de Fauzan, à l’ouest, recèle des outils d’un homme du paléolithique inférieur, il y a 100 000 ans. Dans cette grotte, à l’époque aurignacienne, il y a 15 000 ans, l’homme de Cro-Magnon a dessiné et gravé sur les parois : ours des cavernes, rhinocéros, mammouth, premier art en Languedoc.

Au néolithique, la domestication des animaux provoque le cheminement de l’homme, qui accompagne le troupeau dans sa transhumance. Ce sont les premières routes, dont le tracé est fixé pour des millénaires. Les tombes de ces semi-nomades s’établissent, en des lieux privilégiés, sous forme de dolmens : 350 pour l’Hérault, qui se trouvent sur les petits causses, sur les flancs du Caroux ou dans le Minervois. Plus tard déferlent du nord les invasions celtiques, qui apportent l’industrie et l’art du fer. Les rapports commerciaux avec les peuples de la Méditerranée, dès le 7ème av. J.-C., ouvrent le pays aux civilisations de la mer.

On trouve dans l’Hérault des céramiques étrusques, grecques, puniques, le plus souvent sur des oppidums, qui témoignent de cette pénétration des peuples de la mer. L’un d’eux, les Ibères, venu des côtes d’Espagne, invente sa propre écriture. Avec l’arrivée des Romains, surgit un autre mode de vie. De nouvelles routes sont tracées. Dans la plaine littorale un cadastre régulateur attribue à chaque colon une superficie de 50 hectares. Des villes sont créées ou aménagées. Quant aux villas romaines, on les compte par milliers. Ces 500 ans de « pax romana » sont anéantis par les invasions, dont la plus importante, la wisigothique, la remodèle pendant 300 ans en idées, peuplement et économie.

Peu de traces matérielles de cette époque, à part plusieurs nécropoles et 60 églises d’un type très particulier. L’influence carolingienne est de courte durée. La période féodale voit l’affrontement des seigneurs entre eux, le plus remuant étant le vicomte de Béziers. Au nom des idées, la conquête des terres en 1209 par les barons du Nord provoque crises et massacres. Peu à peu les esprits se calment. Une prospérité, coupée d’épidémies et de guerres, s’installe aux 14ème et 15ème. Les guerres religieuses du 16ème mettent le pays à feu et à sang.

Aux 17ème et 18ème cette partie du Languedoc retrouve son calme et son bonheur de vivre : l’industrie fait de rapides progrès, le canal du Midi favorise les échanges. Au 19ème la vigne monopolise les terres. Notre siècle voit la transformation radicale d’un monde, le monde rural en particulier : le paysan émigre vers les villes et les bourgs qui croissent rapidement, Montpellier devenant la mégalopolis régionale.