Carpentras

VILLE DE CARPENTRAS

Carpentras

Vaucluse (84) – Provence – Alpes du Sud
Ville jumelée avec VEVEY (Suisse) et SEESEN (Allemagne)
Altitude 102 m. – 27155 habitants
– Lyon 220 km, Marseille 103 km, Nice 260 km, Avignon 23 km

– SNCF : Avignon et Orange
– Service de cars.
Mairie :  Tél: 04 90 60 84 00  – Fax: 04 90 60 28 71

www.carpentras.fr

La Poste:  Tél: 04 90 63 67 67
Office du Tourisme:  – Tél: 04 90 63 00 78

www.carpentras-ventoux.com
Police Municipale:  – Tél: 04 90 60 30 49

Gendarmerie: Tél: 17
Sapeurs Pompiers: Tél: 18
Samu: Tél: 15

UN PEU D’HISTOIRE

Carpentras, terre papale, et la pression française

Carpentras

Le XVème est évidemment perturbé par les guerres de religion ou encore les vagues de peste mais voit aussi le déploiement de son marché avec la légalisation des foires de la Saint-Siffrein (27 novembre ou 4 décembre) et de la Saint-Mathieu (21 au 28 septembre). La ville devient donc le grand centre commercial de la région. A partir du XVII?®me siècle la pression française sur le comtat se fait plus précise et par deux fois la France tentera de se l‚approprier, sans succès. Au siècle suivant, la France continue la même politique à l‚égard du Comtat et tente un troisième rattachement entre 1768 et 1774, à cause de l‚affaire des Jésuites. La Provence, entre 1720 et 1724 est également touchée par la peste de Marseille. Carpentras prendra cependant de très stricts mesures, notamment en construisant le dit  » mur de la peste », long de 36 km entre Orange et Sisteron, dont le but était de faire barrage à la maladie. Bien que continuellement gardé, la peste traversera tout de même et ravagera Monteux et Avignon. Parallèlement, au cours du XVIII?®me siècle, la situation s‚aggrave pour les juifs, Monseigneur daInguimbert, Evèque de Carpentras, ne leur étant pas favorable. Les contacts entre juifs et chrétiens sont interdits et ils ne pourront plus vendre l’extérieur de leurs quartiers, les poussant ainsi à la ruines et à la faillite. Finalement, l‚épisode révolutionnaire aurait raison de la spécificité papale du Comtat Venaissin et de Carpentras : le 14 septembre 1791 le rattachement définitif ?† la France est prononcé.

De la fin de l‚empire à l‚’instauration de la papauté

A l‚arrivée des « barbares », au Vème siècle, seule l‚église pouvait faire face à cette puissance vague destructrice et, l’absence de pouvoir crédible, l‚ Evèque devient le défenseur de la cité. A Carpentras il fut d‚ailleurs contraint, pour des raisons défensives, de s’installer sur le piton rocheux de Venasque et y demeura tous les VIème et VIIème siècles. Parallélement les barbares avaient développés de nouvelles structures de pouvoir. Succédant aux Francs, le comte Boson est couronné roi de Provence en 879. A l‚extinction de cette famille plusieurs autres se trouvent, par les femmes, possesseurs de la Provence en indivision. En 1119 les Toulouse et les Borcelone, après des conflits armés, se partagent le territoire (les Toulouse repartageront avec les Urgel, la troisième famille). Les Toulouse deviennent ainsi propriétaires du Comtat Venaissin, certes plus petit mais aussi plus riche et plus densément peuplé. Avec la domination des Toulouse la situation économique devient plus saine et Carpentras rayonne à nouveau. Le comte de Toulouse reconnait l’importance du marché de Carpentras et interdit la concurrence de l’Ouvèze ou de la Sorgue. Politiquement libéraux, les Toulouse toléreront aisément les juifs et les cathares, source de leur déchéance puisque l’Eglise mena une croisade avec le roi de France contre les Cathares (croisade contre les Albigeois, branche française des Cathares). Une fois le comte de Toulouse vaincu le comtat Venaissin est déclaré terre Papale. Signe d’un dynamisme important, le 12 avril 1320 Carpentras devient la capitale du Comtat et la résidence du recteur du saint-siège. Toutefois le XIVè connait aussi des heures sombres avec la peste, la famine ou encore la guerre. Cette insécurité mêne à la construction d‚une nouvelle enceinte entre 1357 et 1379.

La fondation de Carpentras et la gloire romaine

Carpentras

Au IVème siècle les celtes descendent en Provence et s’assimilent à la population locale : les Ligures (celto-ligures). L’une de ses tribus, les Menimi fonde, à deux kilomètres à l’Est de l’actuel site de Carpentras, une première agglomération : Carpentoracte. Pour des raisons stratégiques, ce lieu est toutefois rapidement abandonné. Situé sur l’Auzon et au pied du Mont Ventoux, la ville, en choisissant son emplacement définitif, allait devenir une formidable place commerciale entre les populations des montagnes et celles de la plaine. En 118 avant JC, après l’arrivée des Romains, Carpentoracte meninorum intégre la Narbonnaise (province romaine). Chose tout à significative, Tiberius Claudius Nero, gouverneur de la Gaule pour César décide, en 47 avant JC, de donner à la ville le nom de Forum Neronis (le marché de Nero), c’est dire l’importance de son marché ! Fait plus notable encore : Carpentras put acheter le titre de colonie et obtenir la condition de Latinité. A ce titre, elle fit partie des 22 cit?©s de Gaule les plus importantes et c’est d’ailleurs durant cette période que l’on fit construire l’arc de triomphe (bâti vers 5 après J.C.) La fin de la période romaine, au IVème siècle engendre deux faits d’importances : l’avènement du Christianisme et les invasions barbares. Alors qu’ils furent persécutés pour refuser de respecter le culte impérial, les chrétiens reçurent finalement une audience de plus en plus prononcée auprès de la population. La situation allait définitivement changer après la conversion de l’empereur Constantin, dit de Milan (313) accordant la liberté de culte aux chrétiens, puis l’institution du Christianisme comme religion, en 393. Dés le IV?®me siècle, on recense les premiers évéques dans la région de Carpentras : Vaison-la-Romaine, Orange, Cavaillon. L’Eglise s’inspire des cadres territoriaux de l’Empire et chaque cité forme un diocèse. Ainsi, Carpentras est à la tête de l’un d’eux. 

A visiter :
FESTIVITES

    – Fin janvier : Fête de la truffe
    – Avril : Foire de printemps
    – 2e quinzaine de juillet : Les Estivales de carpentras Jean-Pierre Darras
    – Festival de Musiques Juives en juillet
    – 2ème week-end d’août : Festival des Saveurs Provençales
    – Fin novembre : Foire de la St Siffren
    – Tous les dimanches après-midi : Grand marché aux puces et à la brocante.

    Toute l’année :
    – Le vendredi matin, marché provençal, classé marché d’exception depuis 1996.
    – En saison, visite de la fabrique artisanale de Berlingot, spécialité sucrée de Carpentras
    – Novembre à mars : Le vendredi matin, marché aux truffes.

LES MONUMENTS DE CARPENTRAS

    Période Romaine :

        L’Arc de triomphe romain
Bien que Carpentras fut une ville d’importance durant la période romaine les vestiges sont assez rares. En effet, seul l’arc de triomphe, datant du premier siècle après JC, nous est parvenu. Cet arc à ouverture unique a servit de porche latéral à la cathédrale romane qui a précédé l’actuelle cathédrale gothique. Curieux destin que celui de ce monument car il fit, au XVIIème siècle, parti des cuisines du nouveau palais épiscopal, duquel il ne sera d’ailleurs dégagé, en partie du moins, qu’au XIXème siècle.

        Le visiteur remarquera bien sûr les sculptures des faces latérales, ornés de guerriers enchainés. Si la signification de ce monument est évidente : rappeler, après les victoires sur les barbares, la puissance romaine, l’identification des guerriers l’est moins. En effet, ils ont longtemps été assimilés à des Gaulois cependant, les explications actuelles, penchent plutôt vers des représentations de captifs Germains et Scythes.
        Si la facture de ces sculptures laisse à penser, par leurs relatives grossièreté, qu’il s’agit d’un artisan local, il n’en reste pas moins qu’elles sont une importante source documentaire concernant les armes et l’habillement de ces peuples, qualifiés de «barbares».

    Période médiévale :

       

carpentras porte orange

La porte d’Orange
Il s’agit de l’unique vestige de l’enceinte en pierre de taille construite entre 1357 et 1379 sur ordre du pape Innocent IV. Elle comportait alors 32 tours rondes ou carrées et quatre portes fortifiées (de Mazan ou royale, de Pernes ou Notre-dame, de Monteux ou d’Orange). Elle fut détruite à partir de 1840 afin de permettre l’extension urbaine de Carpentras. Il ne demeure donc que cette tour, haute de 27 mètres et percée d’une ouverture en arc brisé o?? l’on voit encore les traces de la herse.

        La cathédrale Saint-Siffrein
La cathédrale Saint-Siffrein, telle que l’on peut la voir aujourd’hui est le fruit de constructions successives. Il est ainsi probable qu’il existait, au Vème siècle, une cathédrale dédiée à la Vierge ainsi qu’à Saint Pierre. Au siècle suivant, l’évèque Siffrein fit construire, à c?¥té de la cathédrale, une église dédiée à Saint Antoine au sein de laquelle il devait ensuite ètre enterré. Ce fut alors que l’église prit son nom.

        La cathédrale, probablement remaniée plusieurs fois, fut reconstruite par Geoffroy de Garosse et re?ßoit, au XIIIème siècle les reliques contenues dans l’église Saint-Siffrein, alors en ruine.
        Au XIVème la cathédrale est dans un état à ce point déplorable qu’on décide de reconstruire l’église Saint-Siffrein, qui allait devenir la cathédrale actuelle. Le chantier débuta en 1405 et se cl?¥tura en 1519, ces écarts de dates expliquant la grande diversité de styles que l’on peut constater aujourd’hui. Impression encore accentuée par une fa?ßade de type classique, terminée vers 1615 ainsi que par un clocher reconstruit à la fin du XIXème siècle.
Sur le flan nord on pourra voir un bâtiment roman, vestige de l’ancienne cathédrale Notre-Dame de Saint-Pierre, sans doute écroulée entre septembre 1399 et mars 1400.
De la cathédrale il faudra retenir plusieurs aspects. Son abside à sept pans est par exemple typique des églises gothiques méridionales. Toutefois le visiteur portera certainement son attention sur le portail sud de la cathédrale, dit « porte juive » car les néophytes juifs l’empruntaient leur de leur baptème. Il s’agit d’un bel exemple de gothique flamboyant avec les exubérants crochets à feuilles de choux et la fameuse « boule aux rats », symbole du monde dévoré par l’hérésie.
Il est à noter que Saint-Siffrein, depuis le rattachement du Comtat à la France, n’est plus cathédrale.

    Période Moderne :

        Le palais de justice
Le palais de justice a été construit sur une ancienne forteresse à tour carrée et créneaux qui abritait les évèques de Carpentras et accueillait les réunions des états du comtat Venaissin. Fruit d’une commande du cardinal Bichi à l’architecte Royers de la Valfenière, les travaux, qui débutèrent en 1640 se cl?¥turèrent six ans plus tard. En 1810 la décision fut prise d’y regrouper les services judicaires.

        L’hôtel-Dieu
A l’origine de l’Hôtel-Dieu on trouve Monseigneur d’Inguimbert, lequel avait demandé à son cousin, Antoine d’Allemand, d’en dresser les plans. Les maîtres Lambertin et Jourdan s’engagèrent à mener l’oeuvre à bien pour 350 000 livres. La première pierre fut posée le 18 septembre 1750 mais l’ Evèque mourra en 1957 et ne vit donc pas la fin des travaux. Les premiers malades s’y installeront en 1762, confiés aux soins des religâ
timents s’ordonnent autour d’une cour carrée. La longue fa?ßade à l’italienne est composée de 15 ouvertures au rez-de-chaussée et à l’unique étage. Les fenètres sont abritées par des frontons sur consoles, arrondis au rez-de-chaussée et triangulaire à l’étage. Il faudra également la grille du balcon, oeuvre des frères Milles, comme d’ailleurs toutes les ferronneries de l’hôpital.

        A l’intérieur de l’hôtel-Dieu il ne faudra pas manquer la pharmacie, inchangée depuis 1762. Vous y trouverez des boiseries polychromes recouvres les murs et les vantaux des placards sont décorés de paysages en camaieu bleus de S. Duplessis et des singeries en camaieu jaune d’A. Peyrotte. Sur les étagères vous pourrez également admirer une collection de faiences, de cuivres et de verreries.

La Synagogue
Depuis l’époque romaine, Carpentras a toujours comporté une importante communauté juive. Alors qu’ils furent chassés au XIIIème siècle ils trouvèrent refuge dans le Comtat Venaissin, alors terre papale. La première synagogue, construite au XIVème siècle, fut l’une des plus anciennes d’Europe.
        De cette époque nous pouvons toujours découvrir, au rez-de-chaussée et au sous-sol, les bains et piscines rituels, de mème que la boulangerie et les fours o?? l’on fabriquait, jusqu’au début du siècle, le pain azyme pour la Pâques juive.
        Au XVIIIème siècle 2000 juifs se pressaient dans une ville qui ne comprenait pas 10.000 habitants‚ à la synagogue était donc devenue trop petite et, si Monseigneur Imguimbert autorisa sa reconstruction il imposa tout de mème que sa hauteur ne dépassa pas celle de la cathédrale.
        Datant de l’époque de la reconstruction, la salle de culte, située au premier étage, offre un remarquable exemple de l’art décoratif judéo-comtadin.

Plan de la ville Carpentras Plan du Centre Ville